Smoking in the treasury: Nicot’s dictionary
January 26, 2010
Jean Nicot was born in Nimes in the sixteenth century and is credited with helping to popularise the use of tobacco in France. Blount’s Glossographia explains under its definition of the active drug component:
Nicotian (Fr. Nicotiane, Span. Nicociana) Tobacco. so called from John Nicot, who first sent that weed into France from Portugal, where he was Ambassador Leiger for the French King, about the year 1560. Near which time, and at which place he made that great French and Latin (called Nicots) Dictionary.
In Nicot’s own dictionary, the Thresor de la langue françoyse (1606), which you can browse here, between entries on Nicher and Nid (‘to nest’ and ‘nest’) appears the reference to his eponymous substance:
Nicotiane, f.penac. est une espece d’herbe, de vertu admirable pour guarir toutes naurures, playes, ulceres, chancres, dartres, & autres tels accidents au corps humain, que Iean Nicot de Nismes Conseiller du Roy, & maistre des requestes de l’hostel dudit Seigneur, estant Ambassadeur de sa Maiesté Tres-chrestienne en Portugal lequel a recueill ce present Thresor ou Dictionaire de la langue Françoise, envoya en France l’an mil cinq cent soixante. Dont toutes Provinces de ce Royaume ont esté engées & peuplées, à cause de quoy laditte herbe a obtenu & porté ledit nom de Nicotiane, pour de laquelle sçavoir l’histoire entiere, voyez le ch.59. du li.2. de la Maison rustique.
Though it was based on a Latin understanding of how language works and many of the entries were given Latin explanations and etymologies, Nicot’s dictionary helped to establish the French vernacular in its own right. Following the fashions of his day Nicot called his book a ‘treasure’ (see John Considine, Dictionaries in Early Modern Europe. Cambridge, 2008). Like most information-collectors in the seventeenth century, Nicot regarded a ‘treasure’ as akin to the modern ‘treasury’ – a dimensional place in which riches and other goods could be stored. I post his definition of Thresor below.
It is interesting to consider the instant addition of ‘Nicotiane’ to that storehouse or repository, making a link between smoking and the French vernacular in the early seventeenth century.
Un Thresor, Alij Thesor, Thesaurus interponitur r. C’est tant l’assemblée et amas d’or et argent monnoiez qu’on tient en espargne, et en serre sans employ ordinaire, que le mesme lieu auquel tel or et argent sont mis en espargne et en reserve. Ce mot toutesfois ne sonne, ny n’est fait que de cestuy or, estant prins par antonomasie presques en toutes les langues, dautant que (comme dit Pindare en sa premiere Ode des Olympies) l’or est l’excellence, le fleuron et la supereminence de la richesse. Il vient de ce mot Latin Thesaurus, par interposition de la lettre r. Thresor aussi se prend pour la chambre, le lieu, le cabinet où sont les chartres, lettres et tiltres d’une couronne, d’un Royaume, d’une communauté et chapitre. Selon ce on dit La chambre et les Conseillers du Thresor, pour le lieu où sont reduictes, rangées et gardées toutes les chartres de France de toutes choses, qui est au Palais à Paris, ce qu’en aucunes provinces de ce Royaume on appelle les Archifs, ou Archives, Sanctius aerarium. Bud. La raison de ce mot Thresor attribué à la chambre des chartres de France, semble se pouvoir tirer de ce que Servius dit sur ce vers de Virgile au 2. livre des Georgiques: Insanumque forum, aut populi tabularia vidit. Qui est que les chartres des Senat et Peuple de Rome, estoient au temple de Saturne, auquel le thresor et coffres des finances d’icelle rep. avoient esté establis auparavant. Si que le nom d’Airaire, qui signifie Thresor, demeura par prerogative d’ancienneté au Tabulaire, c. aux Archifs de Rome, où les Tables, c. les chartres, tiltres et enseignemens publics estoyent en garde. Ce que paradventure les François ont pris pour raison d’appeler Thresor, le lieu où sont les chartres de la Couronne, voyez Archifs, Ce qu’ont imité les communautez et chapitres des Eglises cathedrales de ce Royaume.